mardi 12 février 2008

Le futur de nos démocraties est compromis

Nous avançons bien dans la mise en place de la société. Il y a tellement de choses à faire qu'on ne sait plus où donner de la tête.

Je parlais ce week end avec ma femme de ma vision du monde futur. Cette vision est selon moi réaliste, mais assez pessimiste. Pourtant, je ne le suis pas de nature. Je suis en effet convaincu que nous vivons une époque de début de transition. Oui, le 21e siècle a assurément commencé avec les attentats du 11 septembre 2001, suivis de la guerre en Afghanistan et de la guerre en Irak. Mais, je suis plus pré-occupé par les changements profonds qui nous attendent et qui vont selon moi impacter de manière forte nos pays occidentaux. 
Nous allons assister à une paupérisation des classes moyennes et a une concurrence accrue des pays émergents sur tous les types d'emploi, y compris les emplois à haute valeur ajoutée. Les ingénieurs le voient déjà. Les ingénieurs indiens, chinois ou encore russes sont tout aussi bons que les américains, français ou japonais. 
de même, on pourrait tout à fait délocaliser une salle des marchés en Inde pour les pays anglophones, ou au Maroc pour les pays francophones. Les salaires seraient locaux et les bonus seraient maintenus, mais pas à leurs niveaux anglais ou français. Il faudrait bien entendu un anglais ou un français pour encadrer 10 traders indiens ou marocains, mais les coûts seraient quand même diminués.
Cette réflexion es alimenté par le système dans lequel nous vivons actuellement et qui est dirigé par une croissance obligatoire des chiffres d'affaires et des bénéfices des sociétés cotées. Or depuis quelques temps déjà je ne me demande jusqu'où on peut continuer comme ça. Augmenter le chiffre d'affaires à la rigueur ok, il y a de nouveaux produits, de nouveaux marchés qui s'ouvrent, mais les bénéfices? Quand une société a une croissance de ses bénéfices plus forte que celle de son chiffre d'affaires pendant plusieurs années de suite. Comment maintenir cela encore de nmbreuses années si ce n'est en faisant des économies de personnels et donc en supprimant des postes ou en les délocalisants? cela est d'autant plus facile que de plus en plus d'étudiants de pays à bas salaires sont formés dans les universités occidentales.
Seuls les emplois qui auront une composante local forte ont vocation à rester dans nos économies, mais ils sont peu nombreux. Il y aura donc un appauvrissement des classes moyennes, support traditionnel de la démocratie. 
Cela entraînera une instabilité politique car les classes moyennes privées de leur pouvoir d'achat et de leur niveau de vie antérieur se tourneront vers le premier homme providentiel qui leur promettra que tout redeviendra comme avant. Or, cet homme providentiel peut n'avoir aucune envie de maintenir un régime démocratique. ces périodes sont mêmes relativement propices à l'avènement de régimes forts, autoritaires.

Bon voilà, j'ai sans doute ennuyé tout le monde avec mes réflexions, mais bon la prochaine fois j'essaierai d'être plus léger.

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